CV de Mathieu Andro

Ingénieur-manageur dans le numérique et la veille

Veille métier de veilleur : synthèse du mois de avril 2023

En avril, on notera avec intérêt le développement du nouveau site veillesureteglobale.org par le pôle veille du club sûreté de l’AEGE, autour de l’Ecole de Guerre Economique, qui « a mis en place une carte interactive qui recense les incidents majeurs liés au risque pays au niveau mondial ».

Par ailleurs Le Directeur de l’Ecole de Guerre Economique, Christian Harbulot, a été interviewé par le journal lemonde.fr et a notamment déclaré que: « La guerre économique n’est plus un fantasme mais une réalité […] L’enseignement public ne voulait pas de cette discipline alors méconnue […] On travaille sur les démarches offensives, comme les intox, les rumeurs. On a pas mal de relations avec le monde militaire français sur ce sujet »

En avril, l’intelligence artificielle est naturellement restée au coeur des actualités sur la veille. Une vidéo très complète sur le sujet a été donnée par des universitaires sur canal-u.tv. D’autres ont invité, via theconversation.com, à former la population à son utilisation plutôt qu’à en avoir peur. Il deviendra également important d’apprendre à détecter les contenus produits par l’Intelligence artificielle (webrankinfo.com). Jérôme Bondu a également montré à quel point ChatGPT était politiquement orienté (inter-ligere.fr).

Dans ces technologies, de nouveaux venus émergent. Ainsi, la société américaine Databricks a publié un modèle de langage open source et gratuit. L’ambition est d’en faire une IA plus éthique et meilleure que ChatGPT. (frandroid.com). On notera aussi l’apparition de AutoGPT, un nouveau service piloté par GPT4 mais qui fonctionne de manière plus autonome en rédigeant ses propres prompts (journaldunet.com)

Quoi qu’il en soit, l’intégration de toutes ces technologies par les moteurs de recherche va en augmenter les coûts et les contraindre à les répercuter en proposant davantage des formules freemiums et payantes. (bases-netsources.com)

A l’approche des Jeux Olympiques, l’Intelligence Artificielle pourrait être utilisée. «il ne s’agit pas de reconnaître des personnes, mais des situations» et « d’aider à la décision », a tenu à rassurer Gérald Darmanin (lefigaro.fr)

De manière globale, ces technologies vont révolutionner l’économie et automatiser les tâches d’emplois à revenus élevés et augmenter la créativité. (technologyreview.com). Plus près des métiers de la veille, dans la revue archimag.com, François Jeanne-Beylot, président du Synfie (syndicat français de l’intelligence économique) considère que «considérer que l’IA peut menacer les métiers de la veille et de l’Osint consiste à réduire ces métiers au simple paramétrage d’outils »

Le quotidien économique latribune.fr s’interroge sur les droits d’auteur des contenus produits par une intelligence artificielle. En effet, les corpus d’apprentissage des intelligences artificielles peuvent être constitués de contenus protégés par des droits de propriété intellectuelle grâce à une exception à des fins de recherche et d’innovation (« fair use »). Le Tribunal du district Nord de la Californie examine en ce moment une action collective pour violation du copyright. (village-justice.com)

De son côté, le Parlement européen se préparerait à légiférer au sujet des chatbots en rendant obligatoire pour leurs éditeurs de divulguer s’ils utilisent des contenus sous droits d’auteur et de proposer une forme de redevance. (intelligence-artificielle.developpez.com)

Du côté de l’OSINT, l’horizontalité et le partage de la donnée qui lui sont propres, seraient en train de révolutionner le renseignement américain (slate.fr). Cela n’a pas empêché le Pentagone d’être victime d’une fuite de documents classifiés (lefigaro.fr). En France, la Direction générale de l’armement envisagerait pour sa part, et selon intelligenceonline.fr, de créer un Campus OSINT, afin de fédérer l’écosystème français du renseignement en sources ouvertes. Du côté de la presse, la journaliste Alexandra Jousset, propose une nouvelle série « Sources » sur Arte. Elle met en valeur une forme d’enquête fondée sur les « sources ouvertes » en espérant « rétablir la confiance dans le travail journalistique » (lemonde.fr)