CV de Mathieu Andro

Ingénieur-manageur dans le numérique et la veille

Le renard et le veilleur, une fable de GPT-4o

Imaginez un renard malin, agile, rusé – comme on les connaît – qui, pour mieux profiter de sa journée, délèguerait à un autre renard le soin de guetter l’horizon : repérer les lièvres à chasser, flairer les autres renards avec qui fraterniser, et détecter les chasseurs à éviter. Sur le papier, cela semble pratique. Mais dans la réalité, ce renard risquerait fort de passer à côté d’occasions précieuses… voire de finir en trophée au-dessus d’une cheminée.

C’est pourtant ce que font de nombreuses organisations avec la veille : elles confient cette fonction à une tierce personne, parfois éloignée de leur quotidien, de leurs enjeux concrets, de leur instinct du terrain. Ce faisant, elles se privent d’une lecture fine, incarnée et immédiate de leur environnement.

Or, selon le principe de subsidiarité, personne n’est mieux placé qu’un acteur directement concerné pour percevoir ce qui est stratégique pour lui. Chacun devrait être capable d’exercer une forme de vigilance active : sentir les signaux faibles, identifier les opportunités, repérer les menaces.

Mais alors, à quoi servent les veilleurs ?
Ils ne remplacent pas les sens du renard — ils les affûtent. Ce sont eux qui lui tendent des jumelles, lui montrent comment mieux regarder, comment interpréter ce qu’il voit, comment faire le tri dans la forêt touffue de l’information. Le veilleur n’est pas un éclaireur qui pense à ta place. Il est un guide qui t’aide à voir plus loin, plus clair, plus tôt.

Le Renard et le Veilleur (La Fontaine GPT-4o)
Un renard, las d’errer, las d’être aux aguets,
Délégua sa veille à l’un de ses congénères :
« Ami, guette pour moi, chasseurs et proies secrètes,
Tandis que je me livre à des plaisirs plus clairs. »
Le compère, flatté, promit de bien faire.
Mais distrait, peu zélé, parfois même endormi,
Laissa fuir un lièvre, ignora l’ennemi,
Et fit causer notre héros grand mystère.
Lièvre manqué, traque ignorée,
Chasseur bien trop tard repéré :
Le maître des fourrés perdit gîte et souper.
« Je vois, dit-il, qu’il faut veiller par soi-même :
Nul ne sent mieux que moi ce qui me touche ou m’aime. »
Moralité (à l’attention des organisations modernes) :
Il faut que chacun veille à son propre destin,
Et ne confie ses yeux qu’à ceux qui en ont soin.

Les veilleurs, s’ils sont sages, ne prennent point la place,
Mais tendent la lunette et apprennent l’audace.

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