CV de Mathieu Andro

Ingénieur-manageur dans le numérique et la veille

Etat de l’art sur la désinformation et les fake news : analyse par GPT-4o d’un corpus de veille 2020-2025


La désinformation, dans ses multiples formes (fake news, manipulations informationnelles, infox, clickbaits, théories complotistes), est identifiée comme une menace croissante pour la stabilité démocratique et la cohésion sociale. Elle prospère dans un contexte de défiance envers les institutions, d’amplification des biais cognitifs sur les réseaux sociaux et d’émergence de puissances hostiles exploitant ces vulnérabilités.

🌐 Stratégies et techniques des campagnes de désinformation

Les campagnes de désinformation utilisent des écosystèmes hybrides mêlant cybercriminalité, achat massif de noms de domaines temporaires (cas de Doppelgänger), automatisation via IA (GPT-3, Storm-2035), bots et deepfakes, ainsi qu’une stratégie de « blanchiment de contenu » (utilisation de vraies personnes ou éléments vérifiables, diffusion sur plateformes alternatives comme Rumble ou BitChute, puis amplification via relais automatisés). Ces techniques favorisent la viralité des fake news, qui se propagent 6 fois plus vite que les informations vérifiées.

🏛️ Réponses institutionnelles

Les gouvernements réagissent par des initiatives structurées :

  • France : Création d’une Agence nationale de lutte contre les manipulations de l’information (ANLMI) sous l’égide du SGDSN, et déploiement de Viginum pour surveiller les plateformes et détecter les ingérences.
  • Europe : La régulation s’intensifie, avec des obligations renforcées imposées aux plateformes (interdictions d’accès au marché européen en cas de manquement, DSA Acte II envisagé).
  • États-Unis : Fermeture du GEC (Global Engagement Center), critiqué pour sa censure présumée et sa surveillance des citoyens.
  • Initiatives locales : L’Allemagne augmente sa redevance audiovisuelle pour financer la lutte contre la désinformation, tandis que des plateformes comme Adobe, Digimind ou OpenAI proposent des outils techniques (authentification d’images, détection de fake news).

🧩 Lutte technologique et éducative

La technologie (machine learning, social media listening, analyse de similarité) permet des détections partielles (65-74% d’efficacité) mais nécessite un travail humain complémentaire. L’éducation à l’esprit critique (méthodes Socrate, décryptage des sources, analyse du contexte) est mise en avant, notamment par le CNAM et lors des États Généraux de l’Information.

🤖 Rôle de l’IA et risques géopolitiques

L’intelligence artificielle joue un double rôle : elle facilite la création de contenus trompeurs à grande échelle (cas de GPT-3, IA générative chinoise Deepseek), mais devient également un outil de contre-mesure (solutions de fact-checking automatisé, initiatives comme l’outil d’Adobe ou les fonctionnalités de Google Lens). Cependant, l’IA peut exacerber la polarisation politique et la remise en cause des institutions (cas des élections américaines et européennes).

🛡️ Vers une approche offensive ?

Certains experts, comme Raphaël Chauvancy, prônent des offensives informationnelles proactives, basées sur des faits vérifiables, pour défendre les démocraties sans tomber dans la censure ni la criminalisation des opinions divergentes. Des war games sont organisés (ex. Finlande) pour simuler des scénarios de désinformation et tester les capacités de riposte.

💡 Perspectives et défis

Le corpus révèle un consensus sur la nécessité d’une approche holistique :

  • Allier technologies avancées (IA, outils d’authentification, social media listening) et initiatives citoyennes (journalisme collaboratif, éducation critique).
  • Renforcer la coordination entre États, plateformes, médias, et société civile.
  • Éviter l’effet boomerang des mesures (risque de censure, affaiblissement des libertés).
  • Anticiper les prochaines étapes : deepfakes indétectables, IA autonomes de désinformation, montée des ingérences étrangères (Russie, Chine, Iran, Azerbaïdjan).

En somme, la désinformation est une arme hybride qui nécessite une riposte tout aussi hybride : technologique, éducative, réglementaire et stratégique.


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