CV de Mathieu Andro

Ingénieur-manageur dans le numérique et la veille

Etat de l’art sur le droit d’auteur : analyse par GPT-4o d’un corpus de veille 2020-2025

1️⃣ Conflits entre IA et droit d’auteur : une situation tendue et globale

  • Oppositions croissantes : Artistes, éditeurs, auteurs et organisations dénoncent l’utilisation non autorisée de leurs œuvres pour entraîner des IA (Meta, OpenAI, NVIDIA, etc.). Cela donne lieu à des actions en justice : procès contre OpenAI (New York Times, Vogue), Google (amendes en France), Meta (SNE, SNAC, SGDL), ou encore Ross Intelligence.
  • Échecs et victoires judiciaires : Des juges reconnaissent parfois le « fair use » (ex. aux États-Unis) mais rejettent aussi ces arguments dans certains cas (ex. victoire de Thomson Reuters contre Ross Intelligence).

2️⃣ Les positions des entreprises technologiques

  • OpenAI, Google et autres plaident pour des exceptions au droit d’auteur, affirmant que l’entraînement des IA ne reproduit pas directement des œuvres mais s’en inspire. Ils demandent des passe-droits réglementaires pour pouvoir continuer à s’entraîner, en insistant sur la compétition face à la Chine.
  • Exemple frappant : OpenAI dit ne pas pouvoir fonctionner sans utiliser du contenu protégé, d’où sa tentative de faire reconnaître un droit à l’entraînement gratuit.

3️⃣ Les initiatives pour encadrer cette situation

  • Propositions de compromis :
    • Licence légale : Une redevance automatique payée par les fabricants d’IA, répartie entre les ayants droit (France Digitale).
    • Licences collectives étendues : Proposées aux États-Unis pour remédier aux « défaillances de marché ».
    • Labels IA responsables : Neuf IA génératives certifiées « éthiques » (ex. Beatoven.AI, Boomy, Rightsify).
  • Concertations officielles : En France, un cycle de dialogue entre IA et ayants droit est lancé, piloté par le CSPLA, avec des conclusions attendues pour décembre 2025.

4️⃣ La fouille de textes et de données (TDM) : des lignes rouges discutées

  • En Europe, la directive permet la TDM pour la recherche scientifique, avec possibilité d’opt-out via des mentions lisibles par machine.
  • Première décision européenne : l’affaire LAION en Allemagne valide l’exception TDM non commerciale.

5️⃣ Protection juridique des œuvres générées par IA : une frontière mouvante

  • Consensus général : Pas de droit d’auteur pour les œuvres créées sans intervention humaine.
  • Exceptions possibles : Si une contribution humaine « perceptible » est prouvée (ex. une retouche artistique ou une direction créative claire), l’œuvre peut être protégée (nouvelle position de l’US Copyright Office).
  • Droits voisins : Plusieurs médias attaquent des acteurs comme Google ou X (ex-Twitter) pour l’utilisation de leurs contenus sans compensation.

6️⃣ Impact économique et social

  • Risques évoqués :
    • Baisse des revenus publicitaires pour les médias (déplacement des lecteurs vers les résumés générés par IA).
    • Fermeture progressive des contenus en open access et généralisation des paywalls pour éviter l’exploitation gratuite des œuvres.
    • Menace pour le financement de l’information pluraliste (cf. Geste).

📌 Conclusion

Les tensions autour du droit d’auteur et de l’intelligence artificielle illustrent une bataille juridique, économique et éthique majeure.
La question centrale reste celle-ci : comment concilier l’innovation technologique avec une juste rémunération des créateurs et la préservation d’un écosystème culturel diversifié ?
Des pistes émergent (licences légales, labellisation, opt-out), mais aucun consensus n’est encore trouvé. La suite se jouera entre contentieux, négociations, et réformes réglementaires.

Creative Commons License
Except where otherwise noted, the content on this site is licensed under a Creative Commons Attribution 4.0 International License.